Histoire du pigeonnier

A l’entrée du lotissement des Versannes côté Sud, un petit bâtiment de forme carré à deux niveaux avec un toit à deux pentes, posé sur une voute, borde l’aire sablée servant de jeux aux habitants du quartier. Cette construction utilisée comme pigeonnier, datant du siècle dernier est située sur une parcelle de terrain ayant appartenu à l’ancien maire Julien Soulier. Aujourd’hui la commune, propriétaire des lieux, réfléchie à l’utilisation de cet édifice connu des plus anciens du bourg. L’ensemble du volume était entièrement dévolu aux pigeons, à l’étage on y trouve les nids en bois adossés sur tout le périmètre des murs ainsi qu’une plateforme en forme de table au milieu de la pièce pour étendre leur nourriture. Côté Sud, une seule ouverture laisse entrer l’air, la lumière et les pigeons. La plage d’envol en pierres de taille, située du côté opposé au vent dominant, est bâtie en saillie pour permettre aux oiseaux de se poser avant d’entrer dans le colombier ou de prendre leur envol. Un bandeau métallique ceinturant en extérieur le bâtiment à mi-hauteur avait deux objectifs : renforcer la solidité des parois et surtout empêcher les prédateurs de grimper jusqu’à la lucarne. Coté intérieur, un système de fermeture en bois coulissant actionné par une corde permettait d’obstruer l’ouverture. Pour le maître des lieux, il était facile de choisir les pigeons destinés à la vente au marché du Plot au Puy en Velay ou bien pour sa consommation personnelle. Dans les années 60, le pigeonnier a connu un fort développement lié au contexte économique, procurant à certains habitants une source de revenus (viande et fiente de pigeon pour l’épandage). Depuis quelques années, la présence des pigeons non maîtrisée à proximité des bâtiments amène des désagréments causés surtout par ses excréments.