Vous êtes ici : Accueil > Une cérémonie du 8 mai sous le signe de l'émotion

Formulaire de recherche

Une cérémonie du 8 mai sous le signe de l'émotion

Les deux anciens...

Cérémonie exceptionnelle ce dimanche de Pentecôte,  pour la commémoration du 70ème anniversaire du 8 Mai à Blanzac avec la présence de deux anciens prisonniers, un Français et un Allemand, portant en ce jour un message de paix et de fraternité. L'émotion était forte au monument aux morts lors de la cérémonie marquant 70 ans après, la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Une cérémonie de commémoration qui s'est déroulée en présence, de Jean Boyer, ancien sénateur et nouveau président des anciens combattants, de Raymond Gimbert, ex-président de l’UDAC, du maire Jean-Marc Boyer et de tous les membres de son conseil municipal, d’élus des communes environnantes, des sapeurs-pompiers, d’un nombreuse délégation des anciens combattants encadrés par les porte-drapeaux de Blanzac, Borne, Lissac, St Paulien, de représentants de la fraternité Franco-Allemande et de la population locale. L’harmonie de Rosières ouvrait les hostilités avant la présentation des deux anciens prisonniers. Mme Dessarces et M. Raymond Gimbert retraçaient respectivement le parcours de Heinz Wicker, de nationalité Allemande, résident partiellement sur la commune de Blanzac et M. Marcel Arnaud, un Altiligérien, habitant à Taulhac sur la commune du Puy en Velay. Ensuite M. Heinz Wicker prenait la parole avec une émotion palpable, "j’étais à la guerre, et je me suis toujours demandé moi-même pourquoi cette guerre ; heureusement tout cela est passé, les français et les Allemands sont des amis maintenant".  Après la sonnerie aux morts et le dépôt de fleurs par les enfants, le maire Jean Marc Boyer énumérait les noms des victimes de guerre gravés sur la stèle. Les élèves avec leur directeur Jean-Rémy Bomboy à la baguette chantaient la Marseillaise, puis Mme Françoise Barlet, 1ère adjointe effectuait la lecture du message de Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’état auprès du ministre de la Défense et des Anciens Combattants. Le président des CATM, René Vidal relatait le message de l’UFAC suivi par l’harmonie qui jouait ensuite l’hymne Européen, le chant des Partisans et la Marseillaise. La cérémonie se terminait par une remise de récompense ; M. Raymond Gimbert remettait à M. Arnaud la médaille du mérite fédéral à titre exceptionnel et Jean-Marc Boyer offrait un livre sur la Haute-Loire à M. Heinz Wicker. Tous les participants se retrouvaient ensuite autour du verre de l'amitié offert par la commune, couronnant une cérémonie exceptionnelle suivie par une nombreuse assistance.

Parcours de Heinz Wicker : Né en 1928 à Sttugart, il vit avec ses parents restaurateurs en Forêt Noire, une jeunesse normale jusqu’à l’âge de 13 ans. Alors que son père vient de partir comme soldat en Russie, la guerre arrive, la maison de famille à Stuttgart est détruite, caché dans un abri qui lui doit la vie sauve, le jeune Heinz s’exile avec sa mère et son jeune frère à Colmar au N°13 rue de la cavalerie. Se rendant au marché pour faire les emplettes, il est arrêté par la police militaire allemande qui le place comme soldat en Belgique, depuis ce jour plus de trace de sa mère et son frère. Envoyé au combat sur les plages de Normandie, il connaîtra le bonheur de rester vivant au milieu des nombreux morts, la bataille des Ardennes en novembre 1944 sera encore un événement bien marquant. Le jeune Heinz sera fait prisonnier par des français qui ramèneront leurs otages à Brumath en Alsace. Nous sommes en mai 45, son jeune âge le sauvera d’un nouveau combat, il est envoyé à l’hôpital militaire de Strasbourg pour aider à soigner les chevaux blessés pendant 3 semaines. La suite se sera Mutzig en camions puis le train pour se retrouver au Puy en Velay puis bientôt Brioude à l’âge de 17 ans. Tous les prisonniers étaient placés dans des familles afin d’effectuer des travaux de reconstruction souvent pénibles, c’est ainsi que notre Heinz débarquera le 6 juin 1945 à Chambarel sur la commune de Céaux d’Allègre chez Antoine Fuzet qui lui apprendra notre langue et le traitera comme un de ses enfants. Repris après deux évasions, il se retrouvera en 1947 à la mine à St Florine avant la libération et un retour au pays natal qu’il partage avec sa propriété de Blanzac acquise dans les années 1990. Une fabuleuse histoire que nous avions relatée plus en détail sur notre journal daté du jeudi 25 janvier 2007.

Parcours de Marcel Arnaud : Né le 31 mars 1918 à Thoras en Haute-Loire d’une famille d’agriculteur. En octobre 1938, il est appelé au service militaire au 152ème R.I. à Colmar. En 1939, la guerre éclate, Marcel  fait partie des combattants dans la région de Rettel où il règne une vrai bagarre. Blessé à un pied par des éclats d’obus, il est évacué vers un camion qui ne démarre pas, il est fait prisonnier par les Allemands et soigné dans une bergerie transformée en hôpital. D’ailleurs, il perdra son pied et il sera appareillé par la suite. Il sera rapatrié le 15 septembre 1940 sur un hôpital de Clermont-Ferrand où il reste 5 mois comme militaire 2ème classe. Quant Marcel parle de cet épisode, il dit « Je suis un prisonnier couche ». Démobilisé, il rejoindra ses parents à Thoras, puis il devient employé à la préfecture Vellave avant d’entrer en 1944 à l’inspection académique au service de la jeunesse et des sports. Marcel est un homme discret, aimable, sa gentillesse et son attention aux autres ne l’on jamais quitté.


 
du côté des personnalités
du côté des personnalités
l'assistance
l'assistance
les écoliers et les...
les écoliers et les sapeurs-pompiers
La population
La population
Les portes-drapeaux
Les portes-drapeaux
L'harmonie de Rosières
L'harmonie de Rosières
Vue d'ensemble
Vue d'ensemble
Heinz Wicker
Heinz Wicker
Marcel Arnaud honoré...
Marcel Arnaud honoré par Raylond Gimbert
La stéle fleurie
La stéle fleurie
Les deux acteurs de...
Les deux acteurs de cette exceptionnelle cérémonie
 

Publié le Lundi 25 Mai 2015 à 23:02:04

Retour à la liste